Questions fréquentes

Peut-on parler d’une installation à risque ?

Les risques d’incendie ou d’explosion liés au biogaz sont très limités

En fonctionnement normal, une unité de méthanisation ne présente aucun risque d’explosion.

Sur le site, la très faible pression du biogaz réduit d’autant le risque d’explosion et les effets éventuel. En cas de fuite le biogaz diffuse rapidement à l’air libre.
La production de gaz d’un site de méthanisation est consommée en permanence (sur le réseau de gaz). La quantité de gaz présente sur un site de méthanisation est équivalente à la moitié d’une citerne domestique de gaz (pour le chauffage).

Le risque d’explosion est analysé très méthodiquement : l’étude de danger impose d’analyser l’accidentologie, d’identifier les dangers et de caractériser le risque d’explosion, puis , enfin, de prendre des mesures de maîtrise de ce risque.

La méthanisation génère-t-elle des odeurs ?

Des odeurs peuvent provenir de la matière organique transportée ou stockée avant l’étape de méthanisation. Un stockage adéquat permet de limiter ce risque.

Lors de la méthanisation, la décomposition de la matière organique est réalisée en absence d’oxygène, sans contact avec l’air ambiant et donc sans odeur. Au terme du process, les acides gras volatils responsables des odeurs sont détruits : le digestat produit est pratiquement inodore (proche d’un compost), même une fois épandu dans les champs.

D’ailleurs, de nombreux agriculteurs recourent à la méthanisation pour réduire les odeurs d’épandage agricole des fumiers et des lisiers.

Et les insectes ?

Les matières organiques étant stockées sous des bâches étanches, les insectes ne sont pas attirées et ne prolifèrent pas autour du méthaniseur.

Quelle intégration dans le paysage ?

Tout est fait pour rendre l’installation la mieux intégrée possible dans son environnement

Pour créer une harmonie visuelle, plusieurs solutions ont été retenues comme le choix de teintes de matériaux adaptées aux milieux environnants, l’enfouissement partiel des cuves de stockage ou des digesteurs, le choix du site d’implantation et enfin la mise en place d’une végétalisation du site.

L’activité va-t-elle générer plus de bruit pour les riverains ?

L’installation est construite, équipée et exploitée de façon telle que son fonctionnement ne puisse être à l’origine de bruits susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une gêne pour sa tranquillité. Les émissions sonores émises par l’installation ne doivent pas être à l’origine, dans les zones à émergence réglementée, d’une émergence supérieure aux valeurs admissibles précisées dans les arrêtés du 10 novembre 2009 et du 12 août 2010 relatifs aux régimes ICPE.

Le procédé de méthanisation en lui-même est silencieux.

Les sources potentielles de bruit sont le transport et le fonctionnement de l’épurateur.

Quel est l’impact sur le trafic routier ?

Le transport des intrants et du digestat générera une vingtaine de camions supplémentaires par an autour du site.

Le transport est toujours optimisé pour réduire les distances, limiter les désagréments pour les riverains et réduire la consommation de carburant. De même, les horaires et les trajets de circulation sont adaptés pour éviter les heures de pointe et les zones les plus fréquentées. Un itineraire de contournement du centre bourg est mis en place.

Qu’en est-il des cultures énergétiques ?

Dans le cadre de la méthanisation, la France a fait le choix de limiter à hauteur de 15% le recours aux cultures principales dédiées à l’alimentation pour l’approvisionnement des méthaniseurs et de faire appel en priorité aux autres sources de matière organique

Il est possible d’utiliser des cultures pour produire de l’énergie (du biogaz notamment) sans être en concurrence avec l’alimentation. Il s’agit de Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique (CIVE) qui protègent le sol de l’appauvrissement entre deux cultures principales destinées à l’alimentation. En effet, en l’absence de CIVE, le sol reste nu pendant une partie de l’année (entre deux cultures alimentaires), favorisant le lessivage de ses minéraux par les eaux de pluie. Ce qui implique souvent l’utilisation d’engrais artificiels pour pallier cette perte de minéraux dans les cultures suivantes.

A l’inverse, les CIVE peuvent être réalisées sans engrais minéral ni traitement phytosanitaire, notamment en utilisant le digestat produit après méthanisation.

Tout en cultivant normalement les deux cultures alimentaires, l’utilisation des CIVE permet une culture à croissance rapide valorisable en méthanisation, sans se substituer aux cultures principales dédiées à l’alimentation.

Dans des conditions d’utilisation réfléchies, où les CIVE ne remettent pas en jeu les cycles des cultures alimentaires et ne concurrencent pas un usage fourrager, non seulement elles permettent de produire de l’énergie sans concurrencer l’alimentation, mais en plus elles limitent l’utilisation d’engrais artificiels.

Enfin, les CIVE joues le rôle de « puits de carbone » et contribuent à enrichir les sols en carbone.

En savoir plus en cliquant ici pour lire l’étude réalisée par Arvalis

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